À Orléans, Les Amis de Michèle Desbordes invitent une autre Michèle à parler de son œuvre
"En cherchant dans le legs de Michèle et Jacques Desbordes à la médiathèque d’Orléans, j’ai trouvé de nouveaux points d’accroche sur un épisode de sa vie dont Michèle Desbordes ne parlait jamais… ", explique Michelle Devinant. Et l’auteure de commencer ainsi son récit :
"Il me faut parler de vous […]. De ce moment de votre vie que vous nommez d’un seul mot à satiété. Exil. De ce qu’il fut fondateur de votre vie de femme libre, d’écrivaine. De cette terre, la Guadeloupe, sur laquelle vous avez séjourné presque huit ans de 1986 à 1993".
Après la Guadeloupe, Michèle Desbordes a trouvé refuge à Baule, où elle a mis fin à ses jours. (Extrait du film "Michèle Desbordes pour mémoire" de Jacques Mény).
© Jacques Mény
Michelle Devinant (Auteure orléanaise)
Plus qu’un fil, Michelle Devinant déroule une véritable pelote sur le travail que Michèle Desbordes a développé là-bas : "elle a participé à une vraie politique de la lecture, notamment envers les enfants, contribué à mettre en place la médiathèque Caraïbe sur un territoire où, jusqu’alors, il n’y avait que de petites bibliothèques tenues par des bénévoles. Mais surtout, reprend Michelle Devinant, elle a organisé des rencontres avec des écrivains exceptionnels lors de séances intitulées “Les livres de ma vie”. Des rencontres d’une grande richesse intellectuelle dont elle n’a pu ressortir indemne et qui ont sans conteste forgé son futur travail d’écrivaine", assure Michelle Devinant.
Un récit comme une enquête
Ces trouvailles ont permis à Michelle Devinant une lecture nouvelle de l’œuvre de Michèle Desbordes, qu’elle se devait de partager : "Celle que l’on reliait toujours à la région Centre et à la Loire avait forgé son œuvre là-bas". Et Michelle Devinant de citer L’Habituée, La Demande ou encore Les Petites Terres qui évoquent, sans les nommer, "cette falaise guadeloupéenne ou encore cette violence des éléments qui lui convenaient tant".
DEVINANT-ROMERO Michelle
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