Fernande Stora est la mère de Jean-Pierre Stora, avocat et compositeur, qui a préfacé l’ouvrage et fourni les photographies. Elle est née à Alger et c’est là qu’elle se rend en 1962 pour tenter de récupérer son appartement , celui de sa mère, et une boutique frappés par un décret qui stipule que les appartements, les entreprises industrielles et commerçantes restées fermées pendant plus d’un mois pourront être réquisitionnées. L’auteur raconte son arrivée, la chance de retrouver un chauffeur de ceux qu’elle et sa mère connaissaient. Ensuite elles vont s’installer chez le frère dont l’appartement est encore libre, en passant par la boutique A la Petite Jeannette à Bab el Oued. Le retour est à la fois une joie de revoir Alger et une souffrance à se sentir étranger. Elle raconte sa vie en 1962 dans cette ville qu’elle réapprend à connaître, les difficultés qu’elle a à récupérer son appartement pour le vendre ainsi que celui de sa mère et la boutique de son mari. Elle retrouve certains de ses amis et évoque avec nostalgie les jours passés. Les démarches entreprises l'obligent à rester plus longtemps qu'elle ne voudrait et c'est après 9 mois qu'elles peuvent seulement toutes deux repartir. Son récit quotidien nous décrit fidèlement les mille incidents de toutes ces journées fatigantes et douloureuses. En guise de post-face Jean-Pierre Stora égrène quelques souvenirs personnels. Une iconographie, très fournie et très bien choisie permet de bien situer et d’accompagner le récit