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Par Administrateur réseau le lundi 5 novembre 2018, 09:11 - C'est dans le journal ...
Par Administrateur réseau le lundi 22 octobre 2018, 19:51 - C'est dans le journal ...
Désigné livre de l'année par le Musée Charles de Gaulle de Scorbé-Clairvaux 86
Par Administrateur réseau le vendredi 5 octobre 2018, 17:53 - C'est dans le journal ...
Par Administrateur réseau le lundi 1 octobre 2018, 22:25 - C'est dans le journal ...
Par Administrateur réseau le vendredi 28 septembre 2018, 17:06 - C'est dans le journal ...
De Gaulle et la révolution tranquille : Vive le Québec libre ! Roger Barrette: préface d'Alain Hartog
Cinquante ans après le voyage du général de Gaulle à Montréal, l'auteur se replonge de l'atmosphère et le contexte de son discours controversé.
Par Administrateur réseau le vendredi 7 septembre 2018, 12:45 - C'est dans le journal ...
Par Administrateur réseau le lundi 3 septembre 2018, 17:57 - C'est dans le journal ...
Christian Joubert est décédé lundi 18 août 2014 des suites d’une longue maladie. Il y a 34 ans, Christian Joubert était le premier otage au Liban: l’otage oublié de la république.
Le 15 février 1984 alors qu’il sort de l’ambassade de France au Liban en pleine guerre civile, l’Orléanais Christian Joubert, ingénieur dans le secteur du bâtiment est poussé dans une voiture par deux éléments armés. Sa disparition passe inaperçue. Ses proches se mobilisent. Enlevé par le Hezbollah, «les fous de Dieu», Christian va vivre l’enfer pendant 62 jours dans des conditions de captivité inhumaine: « Bâillonné, j’avais les pieds et les mains liés, je dormais à même le sol sur une paillasses et on me nourrissait avec du foie crû » me confie t’il lors notre première rencontre.
« Je portais un bandeau sur les yeux et on me réveillait le matin en manipulant un pistolet automatique tout près des oreilles : Clic clac ». Pour compter les jours et se repérer, Christian Joubert compte les prières de ses ravisseurs. « Ils en faisaient 5 par jour » se souvient-il.
Il est libéré le 15 avril 1984 et rapatrié dans l’anonymat et l’indifférence par Europe assistance. L’ambassade de France lui demande de ne pas ébruiter l’affaire. Ce patriote, membre du RPR, inconditionnel du général De Gaulle obéit. Souffrant du syndrome des captifs et de problèmes de santé très invalidants, il ne retrouve pas son emploi. Brisé, Christian Joubert est reconnu inapte au travail et perçoit une pension d’invalidité.
Je me lie d’amitié avec le bonhomme et je décide de raconter son histoire dans mon bouquin « Vies cabossées et miettes d’espoir » pour le sortir de son anonymat et lui rendre sa dignité.
Aujourd’hui encore, la pilule ne passe pas et je continue d’accuser l’Etat français d’avoir « oublié » Christian Joubert et à tous les ministres qui m’ont écris, de finir de broyer la dignité de cet homme. J’ai fait des recherches et des journalistes savent ! Gilles Delafon ancien journaliste, installé pendant trois ans à Beyrouth et qui était il y a quelque temps sur la matinale de Canal+ rencontre Christian Joubert et lui consacre un chapitre dans son livre primé en 1988 : « Beyrouth, le soldats de l’Islam ». Il ne répond pas à mes sollicitations. Je continue mes recherches avec mes petits moyens et je découvre deux nouveaux livres qui évoquent l’otage Christian Joubert : « Le Liban entre la guerre et l’oubli » de Paul Blanc. Selon lui, Christian Joubert aurait été « un essai d’otage » et un an plus tard L’Etat français n’ayant pas appliqué le principe de précaution, ce sont les otages médiatisés, Carton, Fontaine, Kauffman qui ont payé le prix de l’oubli.
Il y aussi cet autre livre de Thomas Gordon « Les armes secrètes de la CIA » qui évoque en quelques lignes la détention dans des conditions inhumaines de Christian Joubert livré à un médecin tortionnaire qui applique des techniques de déshumanisation sur les otages,le docteur AL-Aboub.Il reprend des techniques utilisées par les nazis dans les camps de concentration.J’en frémis de peur et de honte !
Je comprends pourquoi Christian n’a jamais pu se remettre de sa captivité et j’ai honte de la France qui ne l’a pas accompagné pour se réadapter. J’ai en mains le premier avis médical à sa sortie de captivité, la preuve aussi (conférence de presse) qu’à sa libération, il a été remis à l’Ambassade de France et aussi ce courrier, qui a été envoyé 10 jours après son retour en France par le chef de l’Etat, François Mitterrand, qui assure à la famille que toutes les recherches sont activés pour retrouver et libérer Christian Joubert alors que celui-ci a été rapatrié par Europe Ambulance 10 jours plus tôt. Comment se fait il que le président de la république française n’ait pas été informé par l’Ambassade de France de cette libération alors que l’otage américain en captivité avec Christian Joubert est pris en charge par les Etats-Unis ? Qui pour rechercher la vérité car ça pue le scandale d’Etat ?
Un petit travailleur social de rien du tout, sans réseau avec sa seule indignation en bandoulière ! Je suis dégoûté de cette indifférence des médias et de nos élus !!! Christian a fini sa vie avec une retraite de misère.
Vous avez dit « OUBLI »,vous avez dit « Justice-Fraternité-Egalité », y’a même plus d’ordre dans nos valeurs.
Yves Bodard
Par Administrateur réseau le lundi 9 juillet 2018, 12:01 - C'est dans le journal ...
Préface de Philippe Oriol.
L'affaire Dreyfus a fait couler beaucoup d'encre, de Zola à nos jours. En prenant pour angle les huit années de la vie d'Alfred Dreyfus, de sa réhabilitation à la Grande guerre, Georges Joumas, passionné par la IIIe République, apporte un nouvel éclairage captivant sur un personnage sur lequel il y avait encore à écrire !(*) Alfred Dreyfus citoyen. De la réhabilitation à la Grande Guerre. Éditions Regain de lecture. Par Georges Joumas.
Par Administrateur réseau le vendredi 29 juin 2018, 16:12 - C'est dans le journal ...
Par Administrateur réseau le lundi 25 juin 2018, 13:44 - C'est dans le journal ...
Par Administrateur réseau le lundi 11 juin 2018, 17:13 - C'est dans le journal ...
Par Administrateur réseau le lundi 4 juin 2018, 19:12 - C'est dans le journal ...
Par Administrateur réseau le jeudi 24 mai 2018, 18:07 - C'est dans le journal ...
Par Administrateur réseau le mardi 22 mai 2018, 11:52 - C'est dans le journal ...
S’il est parfois des livres courts qui vous en apprennent plus que des “pavés” d’histoire, c’est bien le cas de ce “Dreyfus citoyen” présenté par son auteur, Georges Joumas, ce jeudi soir à la librairie des Temps Modernes à Orléans. Car ce” Dreyfus citoyen” nous décrit le Dreyfus de l’après Affaire, de son retour en 1906 de l’Ile du Diable où il vient de passer six ans dans les pires conditions à la déclaration de guerre d’aout 1914 pour laquelle il se réengage comme officier malgré son age (55 ans) et son amitié avec le pacifiste Jaurès que l’on vient d’assassiner.
Car les livres d’histoire nous laissent croire que l’Affaire se termine avec la grâce obtenue par l’accusé le plus célèbre de l’histoire de France et sa réintégration dans l’armée comme officier dans son grade d’origine, il y a pourtant un oubli de taille dans la loi de réhabilitation de Dreyfus qui ne prend pas en compte ses douze années passées en détention, brisant sa carrière d’officier. Ses démarches au plus haut niveau, y compris auprès de Clémenceau, pourtant dreyfusard de la première heure, ne lui permettront pas d’obtenir complète réparation et le conduiront à la démission de l’armée en 1907.
Redevenu simple citoyen, Dreyfus n’échappera pas non plus à l’antisémitisme à son égard d’une droite d’autant plus virulente qu’elle ne veut pas s’avouer vaincue dans cette affaire, avec les agressions à répétition notamment des Camelots du Roi diligentés par l’action Française de Maurras, jusqu’à cette tentative d’assassinat au revolver dans le cortège même du transfert des cendres de son ami Zola au Panthéon, tentative dont l’auteur sera acquitté dans une parodie de procès d’assises. Il y a aussi ce reproche récurrent de Clémenceau ou de Péguy, jusqu’au-boutistes de la cause, qui soulignent le manque de courage de Dreyfus qui accepta la grâce plutôt que d’exiger un incertain troisième Conseil de Guerre, confortant ainsi l’image insidieuse du juif soumis.
Et pourtant, l’officier de réserve Alfred Dreyfus retrouve le cercle des amis qui l’ont soutenu, notamment en fréquentant le salon de la “marquise rouge” (Marie Arconati-Visconti) avec laquelle il entretiendra une longue correspondance et qui tous les jeudis réunit de nombreuses personnalités politiques progressistes et anticléricales. Il milite à la Ligue des Droits de l’Homme pour laquelle il prononce des conférences pour défendre un syndicalisme nécessaire au progrès social et sa correspondance révèle aussi une lucidité toute militaire quant au colonialisme français au Maroc.
S’il s’apparente ainsi plutôt à une gauche modérée, Alfred Dreyfus n’hésite pas à prendre parti publiquement notamment en signant des pétitions pour défendre le doit syndical et dénoncer une répression souvent féroce des grévistes, y compris quand il s’agit de procès m’étant en cause l’armée
C’est ainsi toute une société qui est dévoilée par le livre de Georges Doumas, juste avant qu’elle ne bascule dans la tragédie de la guerre, mais dont beaucoup d’aspects politiques réapparaitront finalement assez peu modifiés à l’issue ce qui devait être “la der des der”… Alfred Dreyfus cessera alors toute activité publique disparaissant dans l’anonymat de l’entre deux guerres.
Gérard Poitou
Par Administrateur réseau le mardi 22 mai 2018, 11:47 - C'est dans le journal ...
On le sait : nombre de dreyfusards ont considéré qu’Alfred Dreyfus, après sa réhabilitation, fut un personnage assez « falot » qui n’était pas « à la hauteur de son rôle. » C’est ce qu’ont pensé, et écrit, Georges Clémenceau, Charles Péguy, Anatole France… et bien d’autres, jusqu’à Léon Blum.
Le dessein du livre que vient de publier Georges Joumas, Alfred Dreyfus citoyen, aux éditions « Regain de lecture » est précisément de battre en brèche ces idées toutes faites en s’appuyant sur une documentation et des lettres qui étaient – et pour cause – ignorées de ceux que je viens de citer.
Alors que, suite à la décision de la Cour de cassation et aux votes des deux assemblées au Parlement, Alfred Dreyfus est enfin réhabilité en 1906, une nouvelle injustice apparaît, puisque les années 1894-1906 ne sont pas comptabilisées dans son ancienneté au sein de l’armée. Lui, polytechnicien, se trouve « traité comme un officier médiocre qui s’est laissé distancer par tous ses camarades de promotion », comme l’écrit Laurent Greislamer, cité par Georges Joumas.
Profondément blessé, Dreyfus demande à prendre sa retraite. Il écrit à la marquise Arnocati-Visconti (les nombreuses lettres, inédites jusqu’à très récemment, qu’il lui adresse sont essentielles pour le comprendre) : « La mesure qui devait être prise à mon égard est une mesure de justice et d’équité, je ne saurais en faire une question dépendante de la volonté aléatoire d’un ministre problématique. »
Revenu à la vie civile, on pourrait croire qu’Alfred Dreyfus jouirait enfin d’une certaine tranquillité. Il n’en est rien. Les attaques antisémites à son égard sont quotidiennes dans la presse « nationaliste ». Il est « le traître réhabilité. » Il reçoit des lettres de menaces et d’injures. Des agresseurs tentent de lui arracher sa Légion d’Honneur. Et lorsqu’il est décidé de transférer les centres d’Émile Zola – qui aura tant défendu Dreyfus – au Panthéon, l’Action française se déchaîne. Charles Maurras, nous dit Georges Joumas, s’en prend à « l’État-Dreyfus qui détruit tout » et déclare que les restes de Zola vont « souiller […] la crypte du Panthéon. » Le cercueil de Zola est transporté rue Soufflot sous les huées. Et c’est devant le Panthéon, au cours de la cérémonie, qu’on découvre qu’un projet d’assassinat a été ourdi contre Alfred Dreyfus. Deux balles sont tirées. Dreyfus en réchappe de peu. L’auteur des coups de feu, qui collabore à La France juive illustrée, Louis Gregori, se retrouve devant la justice. Le jury l’acquitte… et il sort du tribunal sous les cris de « A bas Dreyfus ! » et « Mort aux juifs. » Inlassablement, Alfred Dreyfus poursuivra sa bataille judiciaire et le combat contre une partie de la presse qui l’attaque sans relâche.
Il se tournera aussi vers l’action sociale, défendant la nécessité du syndicalisme, par des articles et des conférences, soutenant les salariés et les syndicats lors des grandes grèves de 1908 à 1910 et apportant son soutien à Jean Jaurès. Il s’engage dans l’affaire Ferrer, dans l’affaire Durand, comme dans l’affaire Aernoult-Rousset. Il combat les injustices – lui qui fut victime d’une injustice dont il vit encore chaque jour les séquelles. Il adhère à la Ligue des Droits de l’Homme dont il partage les combats.
Dans ces conditions, les accusations de Péguy dans Notre Jeunesse – « Investi héros malgré lui, investi victime malgré lui, investi martyr malgré lui, il fut indigne de cette triple investiture » – apparaissent totalement injustifiées. Et Georges Joumas a raison de citer Géraldi Leroy qui a écrit que la « totale abstention de Péguy vis-à-vis des grandes manifestations ouvrières telles qu’elles furent gérées par Clémenceau » fut « stupéfiante. » Et il ajoute : « Péguy ne fit aucune allusion au comportement archaïque qui avait envoyé Ferrer à la mort ; en faveur de Rousset […], Péguy n’a pas bougé ; même silence sur l’affaire Durand. »
Dreyfus s’engage aussi sur le terrain politique. Il défend la cause laïque, la représentation proportionnelle. Il s’oppose à la politique française au Maroc. Il marque son soutien constant à Émile Combes et à Jean Jaurès – même si, comme Péguy, il regrette les concessions que ce dernier fait à Gustave Hervé pour préserver l’unité des socialistes. Comme l’avait fait Jaurès dans l’Armée nouvelle, Dreyfus présente des positions réformatrices et novatrices – malheureusement sans suite – pour l’armée, qu’il rejoindra à 55 ans pour « faire son devoir » au cours de la Première Guerre mondiale.
Au total, il faut remercier Georges Joumas pour avoir à nouveau « réhabilité » Dreyfus, alors que des images fallacieuses s’étaient inscrites dans les esprits. Son œuvre d’historien était à cet égard, non seulement utile, mais de surcroît nécessaire.
Jean-Pierre Sueur
Alfred Dreyfus citoyen, éditions Regains de lecture, 18 €
Par Administrateur réseau le mardi 22 mai 2018, 10:46 - C'est dans le journal ...
Par Administrateur réseau le samedi 19 mai 2018, 18:19 - C'est dans le journal ...
Par Administrateur réseau le jeudi 17 mai 2018, 19:44 - C'est dans le journal ...
Par Administrateur réseau le vendredi 4 mai 2018, 16:10 - C'est dans le journal ...
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