
Nos titres
Nos auteurs
Rencontres auteurs
Club VIP
Qui sommes nous ?
FAQ
Revue de Presse
Contact
Par Administrateur réseau le samedi 2 janvier 2021, 17:40 - C'est dans le journal ...
Par Administrateur réseau le lundi 14 décembre 2020, 17:50 - C'est dans le journal ...
Par Administrateur réseau le jeudi 10 décembre 2020, 15:44 - C'est dans le journal ...
« Mon dévouement à l’égard du gaullisme répondait à une fidélité vis à vis d’un homme dont je considérais qu’il était la grandeur et et l’honneur de la France » clame Michel Anfrol dans des entretiens qu'il avait donnés à une chercheuse, Hélène Brando, quelques mois avant sa disparition, en 2019. Homme de fidélité, journaliste intransigeant, polyglotte, amoureux de l'Amérique latine et de l'Argentine en particulier, cet esprit caustique et chaleureux, avait acclamé le général de Gaulle sur les Champs-Elysées le 26 août 1944, avant de devenir, à quinze ans, alors qu'il est élève au lycée Janson-de-Sailly, le plus jeune adhérent au RPF en 1950, trois ans après sa création. Accueilli par le futur député Claude-Gérard Marcus, le voilà lancé dans les campagnes électorales, aux côtés d'Edmond Michelet, Jean Tiberi (70 ans d'amirié), Jacques Dominari (entré dans la Résistance à 16 ans), Louis Vallon et René Capitant (qui fut son professeur de droit) ou Charles Pasqua, trouvant en Maurice Couve de Murville le « parfait modèle, pour moi, de l'homme politique ». Il rencontre alors à quatre reprises le général mais pendant sa traversée du désert, le père de Michel Anfrol s'exclamera : « À ma connaissance, en France, il doit rester deux gaullistes, mon fils et De Gaulle... et encore, je me demanda toujours si De Gaulle l'est toujours ! ». Gaulliste, Anfrol le resta toute sa vie, payant souvent très cher cette fidélité. Lui qui se frotta à Europe 1 (il y rencontre le seul gaulliste de la station, Pierre Delanoë, directeur artistique et parolier de Bécaud) avant de rejoindre la RTF puis l'ORTF (il commenta notamment en direct les premiers pas sur la lune) raconte de façon souvent édifiante le climat anti-gaulliste qui se jouait dans les médias et souligne au passage que la RTF de la IVe République « ne permit jamais à de Gaulle de s'exprimer », ajoutant que lorsqu'il fut président, « il n'exigea jamais que l'on purge les journalistes socialistes ou communistes de l'ORTF. La preuve en est : mai 68 ! ». Il explique que d'ailleurs, lui, le non gréviste en mai 68, résista aux quolibets et présenta le journal télévisé depuis les sous-sols de la Tour Eiffel car des grévistes menaçaient de faire sauter les studios de Cognacq-Jay. Anfrol suit de Gaulle en Allemagne, recueillant en exclusivité le récit qu'il fit sur son ancêtre Ludwig Kolb, lequel venu en France, avait rejoint les gardes suisses du roi Louis XVI, et fut un des seuls rescapés du massacre des Tuileries en août 1792. Au lendemain du départ du général, après le référendum de 1969, Anfrol est désemparé, confiant avec tristesse : « II était la voix, il était /'Histoire, il était la morale politique. », citant au JT les mots de René Coty en 58 : « II ne sera plus le premier en France mais il restera le premier des Français. ». Les pages les plus émouvantes sont celles consacrées à celui qui le nomma à la présidence des Amis de la Fondation Charles de Gaulle, Pierre Messmer, dont il dit qu'il «portait l'héritage du général de Gaulle », rappelant au passage son épopée aux côtés de celui qui deviendrait le général Simon, tous deux partis au lendemain du 18 juin rejoindre le chef de la France libre à bord d'un navire italien. Il termine ses entretiens par une réflexion arrière, se demandant, « à l'heure où nous nous acharnons à déconstruire », si on pourra encore comprendre dans quelques années l'œuvre du général de Gaulle. « Aller vers ce pour quoi nous sommes faits, libres et fraternels. Tel est le signe que la France doit donner au monde pour De Gaulle ». Telle fût jusqu'à son dernier soupir l'obsession de ce reporter intrépide, rumeur de cigares et amateurs de tango argentin. • Entretiens avec Michel Anfrol, Avec De Gaulle, du RPF à l'ORTF, d'Hélène et Julien Brando. Préface dAngelo Rinaldi et postface de Jean Tiberi (Éditions Regain de lecture, 280 pages, 20 €).
A lire aussi sa préface à Une Révolution en héritage, la politique sociale de Charles de Gaulle, d'Alain Kerhervé (Regain de lecture, 382 pages, 20 €).
Par Administrateur réseau le samedi 5 décembre 2020, 19:47 - C'est dans le journal ...
Pour ceux qui ont connu Michel Anfrol, le livre d’Hélène et Julien Brando procure une émotion vraie. À chaque page, on a l’impression d’entendre sa voix si caractéristique nous faire un récit précis, documenté, n’omettant aucun détail même à des décennies de distance. Bref une performance rare de grand journaliste que Michel Anfrol fut toute sa vie. On retrouve la même verve, le même caractère entier, la foule impressionnante de détails sur des faits, des personnes, des lieux que parfois il n’avait vus qu’une seule fois des années auparavant mais dont il gardait un souvenir étonnamment sûr.
Par Administrateur réseau le lundi 16 novembre 2020, 13:17 - C'est dans le journal ...
Par Administrateur réseau le vendredi 13 novembre 2020, 12:08 - C'est dans le journal ...
Cliquez ci-dessous
Interview de Julien Brando par Gilles Brochard sur Radio Notre Dame 13 novembre 2020
Par Administrateur réseau le samedi 31 octobre 2020, 19:55 - C'est dans le journal ...
Par Administrateur réseau le mardi 6 octobre 2020, 21:25 - C'est dans le journal ...
La culture plus forte que le sanitaire ! La troisième édition de « Livre O Cœur », le salon régional du livre, a tenu ses promesses avec de nombreux visiteurs, malgré un petit reflux sur l’an passé. « C’est vrai, explique Noëlle Mirande présidente de l’association Arts et Littératures au Pluriel et organisatrice du salon, nous ne savions pas trop où nous allions, les visiteurs allaient-ils être présents ? ». En fait cette troisième édition a répondu aux attentes, même si le déplacement à l’intérieur de la serre du Jardin des Plantes était guidé et contraint interdisant parfois tout arrêt devant les stands ou discussions avec les auteurs.
Mais les maisons d’édition régionales ou locales comme Corsaire ou Infinimes ont joué le jeu avec près de 70 auteurs qui ont dédicacé leurs ouvrages, le week-end des 3 et 4 octobre. Quelques parisiens avaient même fait le déplacement à l’exception d’Antoine de Baecque, critique littéraire et tête d’affiche de cette édition, qui a fait faux bond sans explication. Les stands étaient donc bien garnis avec des auteurs dans toutes les catégories de la littérature, roman, histoire, BD, poésie.
La littérature fait de la Résistance
Sophie Deschamps et Pierre Allorant étaient présent au festival Livre O Cœur les 3 et 4 octobre 2020 au Jardin des plantes d’Orléans pour dédicacer leur livre. Photo Magcentre
On notait en particulier la présence de deux contributeurs de MagCentre : Sophie Deschamps (Le silence des soutanes, Corsaire éditions) et de Pierre Allorant (Voix de Fêtes, 100 ans de discours aux fêtes de Jeanne d’Arc, Corsaire éditions) mais aussi d’auteurs plus anonymes ou médiatiques comme François Guéroult notre confrère journaliste de France Bleu.
Cette année le salon s’était mis aux couleurs des « VoyageS » qu’ils soient intérieurs, imaginaires, intimes ou ouverts sur les grands horizons. « C’est une porte ouverte sur le monde, explique Noëlle Mirande, nous en avons bien besoin dans ces temps confinés ».
De même, le salon avait décidé de créer cette année le prix « Résistances », destiné à récompenser un ouvrage centré sur les grands enjeux sociétaux. Dimanche c’est le livre de Giulia Foïs, journaliste à France inter, qui a été récompensé. Je suis une sur deux, témoigne de l’agression sexuelle dont l’auteure a été victime, de l’enquête qui a suivi et des trois ans de procédures. « C’est un prix que nous voulons développer, poursuit Noëlle Mirande, nous allons l’ouvrir puis lui donner plus d’écho en 2021 ».
Jean-Jacques Talpin
Par Administrateur réseau le vendredi 4 septembre 2020, 11:04 - C'est dans le journal ...
Par Administrateur réseau le vendredi 7 août 2020, 11:14 - C'est dans le journal ...
Par Administrateur réseau le vendredi 3 juillet 2020, 19:39 - C'est dans le journal ...
Par Administrateur réseau le jeudi 25 juin 2020, 23:00 - C'est dans le journal ...
Le Silence des soutanes, sorti en librairie le 10 juin 2020, retrace l’histoire du procès orléanais du 30 octobre 2018 de pédocriminalité dans l’Église. Pourquoi avoir écrit sur cette histoire ?
Sophie Deschamps : À l’époque, je suis toujours journaliste radio chez RCF. Le procès commence à 13h30 et se termine à 22 heures avec une interruption d’une demi- heure. Et je n’ai qu’une minute trente d’antenne pour en rendre compte ! Je suis frustrée car je n’ai que très peu de temps d’antenne et je me retrouve avec une matière considérable puisque j’avais un carnet de notes rempli qui allaient être perdues. Pourtant c’était une première en France, un prêtre et un évêque jugés conjointement. Immédiatement je me dis qu’il y a un quelque chose à faire... Le soir même du procès, j’avais déjà envie d’écrire sur cette histoire.
Au-delà du procès, vous souhaitez avant tout donner la parole aux victimes...
S.D. : Oui car je suis sortie de ce procès écœurée. À l’entrée du tribunal j’ai vu des gens de l’évêché qui m’ont dit venir pour soutenir l’évêque. Et les victimes ? leur ai-je demandé...Oui les victimes mais on vient surtout pour l’évêque, ont-ils répondu. J’ai pris une vraie claque !
Et les victimes se sont confiées...
S.D. : J’ai contacté Olivier Savignac, une des victimes, pour lui expliquer mon projet. Il m’a de suite fait confiance. Quand j’ai décidé d’écrire cette histoire, j’ai voulu faire un portrait des victimes. Je me suis dit qu’il fallait l’incarner ce procès et qu’Olivier allait parler au nom de toutes les victimes. J’ai laissé dire à mes victimes la dénonciation, la souffrance, les témoignages... ce livre leur est dédié.
L’écriture de ce livre se passe à un moment charnière de votre carrière professionnelle. Pouvez-vous nous en dire plus ?
S.D. : En effet, le 31 janvier 2019, j’ai quitté RCF et pour la première fois je dispose d’un luxe dont j’ai longtemps été privée : du temps ! Dès le 1er février je suis allée m’acheter une imprimante et un stylo plume. Parce que ça participait de ce désir d’écrire et de passer du micro à la plume... J’ai travaillé sur tous les comptes-rendus et je trouvais intéressant de voir comment cette affaire était traitée journalistiquement, dans La Croix, Libération, l’Humanité. Entre temps je me suis replongée dans des lectures portant sur ce sujet. J’ai revisionné l’émission de Cash investigation de
2015. Et il y avait plein de choses qui sortaient à ce moment-là : le film Grâce à Dieu le 22 février et en mars le documentaire Arte sur les religieuses abusées. Ça n’arrêtait pas ! Durant les quatre mois où j’écris le livre il y a de l’info tous les jours.
Vous dîtes qu’en écrivant très vite vous vous interrogez sur l’après...
2/3
S.D. : Oui, lors de l’écriture très vite je pense à une troisième partie qui interroge sur ce qu’il y a à faire maintenant. Qu’est-ce qu’on peut mener comme chantier pour que les choses changent ? Car ça ne se passe pas que dans l’Église, il y a le monde du sport, l’Éducation nationale... Le débat doit être assumé. Ce qui m’intéresse c’est comment on essaie de vivre tous ensemble, je suis plus sur les valeurs humanistes que religieuses. Une Église qui prêche d’un côté et fait totalement l’inverse de l’autre, ce n’est pas possible !
Votre livre a-t-il été bien reçu ?
S.D. : Oui ! J’ai été très encouragée dans ma démarche même par l’évêque Jacques
Blaquart à qui j’ai écrit une lettre pour l’informer de mon projet.
Outre le travail journalistique, ce livre est aussi le résultat de votre passion pour l’écriture...
S.D. : Complètement ! Ecrire un livre répond à une envie que je nourris depuis très longtemps, il me manquait le bon sujet. Une fois j’ai eu envie d’écrire au sujet des enfants sans papier, il y a une dizaine d’années mais je manquais de confiance. Depuis j’ai acquis une certaine maturité, je songe d’ailleurs à écrire un polar...
Propos recueillis par Elodie Cerqueira
Par Administrateur réseau le mercredi 24 juin 2020, 16:37 - C'est dans le journal ...
Par Administrateur réseau le jeudi 18 juin 2020, 17:17 - C'est dans le journal ...
Par Administrateur réseau le mardi 10 mars 2020, 18:05 - C'est dans le journal ...
François Angevin sur RCF Caen
Par Administrateur réseau le samedi 7 mars 2020, 15:30 - C'est dans le journal ...
Par Administrateur réseau le dimanche 23 février 2020, 20:30 - C'est dans le journal ...
2020 sera à la fois l’année du cinquantenaire de la mort du général de Gaulle, les 130 ans de sa naissance et les 80 ans de l’Appel du 18 juin. Il s’agit ici de retrouver ce qui a été l’essentiel des actions politiques du premier président de la Ve République et parfois de les lier avec le prolongement qu’elles ont eu après sa mort, comme son soutien à la loi Neuwirth sur la contraception (votée à la fin 1967 grâce aux voix des socialistes et communistes) qui ne prendra pleinement effet que fin 1974 (au début du septennat de Giscard d’Estaing) et qui est une étape vers le droit à l’avortement défendu par Simone Veil sous le premier gouvernement de Jacques Chirac. On a également par ailleurs un développement autour de l’opposition au Traité de Maastricht avec les idées du général autour de la construction européenne.
On suit le général de Gaulle dès sa jeunesse (en pointant les influences qu’il reçoit d’une éducation chrétienne) jusqu’à son décès. Les questions de ses idées tactiques sur les chars, sa rivalité avec Giraud, sa traversée du désert, la question algérienne, la force de frappe, la reconnaissance de la Chine populaire, l’aménagement du territoire, la participation gaulliste sont parmi les sujets traités. On apprécie la bonne vingtaine de notices biographiques et les assez nombreuses illustrations. Adam Craponne
Note globale :
Par Administrateur réseau le lundi 30 décembre 2019, 14:27 - C'est dans le journal ...
Par Administrateur réseau le jeudi 19 décembre 2019, 14:00 - C'est dans le journal ...
Par Administrateur réseau le mardi 10 décembre 2019, 18:34 - C'est dans le journal ...
En 1914, quand l’Allemagne déclare la guerre, des générations de français espèrent ce conflit depuis 44 années. Du moins les plus nationalistes : pour eux, la guerre sera une une promenade festive…
L’historien Georges Joumas, historien, nous conduit dans les pas de deux appelés que rien ne distinguait a priori. Quelques broutilles de jeunesse, des condamnations sans gravité. Pourtant, au jour dit, elles joueront leur rôle, puisqu’il y aura une justice et un procès où toutes les apparences seront respectées.
Émile Buat, Marnais, et René-Louis Brunet, Loirétain, se retrouvent chacun dans des BCP : Bataillons de chasseurs à pied. Bataille de la Marne, bataille des Ardennes, bataille de la Somme, siège de Verdun… À chacune, les Chasseurs à Pied évoluent en position de corps francs, en avant des régiments d’infanterie, très exposés. Sur des unités comptant près de 1500 hommes, il y a autant de pertes en un an.
Émile Buat, voit des centaines de compatriotes mourir dans des conditions atroces. S’il survit à la plupart des combats, il ne se distingue ni plus ni moins qu’autrui. Parcours similaire, pour René-Louis Brunet, de la Ferté Saint-Aubin, qui se signale par un exploit : l’arrestation de 80 prisonniers qui lui vaut la « Croix de guerre avec l’étoile de Vermeil ».
En 1917, tous deux – sans se connaître – sont au Chemin des Dames : offensive menée par le général Nivelle. Les pertes sont considérables : environ 200 000 hommes côté Français, plus côté Allemand (300 000 ?). Des unités refusent de monter au front. Alors qu’on les emmène loin du front, leur passage, chantant l’Internationale, déclenche l’effervescence dans le groupe de Chasseurs : tract, réunion, où Émile Buat et René-Louis Brunet prennent parole (les témoignages concordent).
En réponse, ils s’exposent à une haine radicale des officiers dont l’un proclame : « Nous sommes tous décidés à brûler la cervelle au premier qui bronchera… ». Autant souligner, perspective historique pas inutile, que pour ces 200 000 morts, le général Nivelle sera muté à Alger… À l’opposé, ces soldats refusant la logique sacrificielle vont être l’objet de la vindicte du Commandement. Quel est leur crime ? Une prise de parole. Pour les nationalistes, la colère des soldats aurait été une bénédiction : rien de plus facile que de retourner une émotion soudaine et irréfléchie.
À l’inverse, la prise de parole suppose un recul, une pensée objective, dédouanée de la colère. La prise de parole, comme à la guerre, c’est la prise d’une position. Donc, au sein d’une armée déconfite, c’est un crime.
Fondé sur une enquête soigneusement documentée, le récit de Georges Joumas se lit en même temps avec passion. Il y a du tragique et la minutie de l’historien éclaire crûment l’injustice d’un Haut Commandement obsédé par des motifs nationalistes. Toutefois, contrairement aux cours martiales qui ont présidé jusqu’ici, Émile Buat et René-Louis bénéficient d’un procès et sont condamnés en bonne et due forme. Le livre démonte ce processus avec doigté.
En post-face, si Antoine Prost émet des doutes sur la possibilité d’une réhabilitation historique, on peut regretter son peu d’empathie pour la prise de parole, symbole de liberté.
Si le nom de René-Louis Brunet ne figure sur aucun monument aux morts, le maire d’Arzillières, prit sur lui d’inscrire sur le monument des « Morts pour la France » le nom d’Émile Buat… Prenez le temps des courtes journées hivernales pour découvrir ces actes qui forment le socle des injustices de notre Histoire de France, et qui nous donnent aussi de quoi réfléchir sur les mœurs modernes…
« billets précédents - page 1 de 14